Météo syndicale

mis en ligne le 27 juin 2013
Ombres sur la période estivale ? Il y a grève au Mont-Saint-Michel, ça barde dans les saints lieux ! Comme quoi exploitation et luttes sociales se nichent partout, même au sein des personnels de la célèbre abbaye. En consultant les archives, on peut se rendre compte que lucre (pas stupre !) et mensonges de tout acabit ont toujours régné sur les lieux de dévotion, mais là il s’agit d’un site public classé au patrimoine de l’Unesco.
En gros, les conditions d’accès au monument ont été confiées à une entreprise, Veolia, qui profite du désengagement de l’État. Une privatisation du site qui unit dans une même colère personnels, usagers, commerçants… et habitants. Certes, ce n’est pas dans les colonnes du Monde libertaire que nous allons nous insurger contre les entraves au libre accès aux lieux de la bondieuserie ; pour autant, le moins que l’on puisse se demander est : qui donc se remplit les poches en piétinant le Code du travail ? Le tribunal de Coutances s’est déclaré « incompétent à statuer ». Car nombre de travailleuses et travailleurs du « saint lieu » se sont syndiqués à la CGT ? À contempler cette situation avec la séparation de l’Église et de l’État il y a du piment. À suivre !
Sinon, retour à la triste réalité jacobine. À Paris, les partenaires sociaux se retrouvaient il y a peu pour discuter (informellement ou pire) de l’avenir des retraites, de l’emploi et des services publics. Avant la grand messe, des syndicats (CGT, CFDT, Unsa, CFTC, FO et CES) ont été reçus par François Hollande. Pour demander « un plan de relance pour la croissance et l’emploi », « un dialogue social constructif et sérieux », « l’arrêt de la concurrence sur les salaires et les conditions de travail ». Tout ça est bel et bien beau, mais c’est le minimum syndical, non ? Jeudi dernier, il y avait une manifestation parisienne avant la sinistre réunion : CFDT et CGT côte à côte… Alors, l’ANI, c’est oublié ? Nous, les anarcho-syndicalistes, et d’autres, on croyait que, dans le mouvement ouvrier, on n’oubliait pas les trahisons… Il faut croire que ceux qui vivent de nos cotisations ont d’autres objectifs… de carrière ?