Météo syndicale

mis en ligne le 24 janvier 2013
La semaine dernière, la signature, par la CFDT and Co, des nouveaux abandons du code du travail donnait des ailes à celles et ceux pour qui mouvement ouvrier ou monde du travail font partie des gros mots des siècles derniers… On causera donc des cadeaux divers reçus par les représentants de la CFDT pour leur échine souple, pour rester poli !
C’était à la une de la « presse bourgeoise » au début de ce mois : « Syndicats. Le gouvernement recycle des anciens de la CFDT. » Entre François Chérèque, ex-patron du syndicat, intégré dans l’Inspection générale des affaires sociales, Jacky Bontemps au Commissariat général à la stratégie et à la prospective, et Laurence Laigo (ex-secrétaire nationale de la CFDT) promue conseillère de Najat Vallaud-Belkacem (ministre des Droits des femmes), on se souvient de 1981. Tout en se disant que la liste doit être plus longue et que la petite partie de l’iceberg est seulement visible !
À cette époque-là, la CFDT, rêvant d’un positionnement comparable au couple PCF-CGT, avait payé cher (voire plus) la lune de miel avec le pouvoir socialiste, avec François Mitterrand. On pouvait appeler ça une « véritable hémorragie » d’adhérentes et d’adhérents 1.
François Chérèque, arrivant aux manettes, avait plus que senti le danger du « désert syndical » pourtant objectivement planifié par les têtes pensantes de la CFDT. Quand on déclare que des adhérents sages sont préférables aux remuants militants syndicalistes, il faut s’attendre à la réalité. Pour autant, le nouveau promu jurait ses grands dieux (sic) que la CFDT ne serait « ni soutien d’un gouvernement ni opposant systématique ». On va faire concis : y a-t-il encore des cartes à déchirer à la CFDT ?
Force ouvrière est à sa place avec la CGT qui renierait les prétentions inavouées qu’elle avait de tailler des croupières à la CFDT…
Le tableau d’une unité syndicale retrouvée est à ranger dès maintenant avec les images d’Épinal ! Même si, localement, des rapprochements organiques font penser à une sorte d’unité dans les luttes. Dans la vieille maison de Montreuil, les problèmes restent. La succession à la tête de la direction confédérale qui doit être officialisée lors du prochain congrès donne déjà lieu à des agissements divers. En gros, avec Hollande au gouvernement, il faut « resserrer les boulons pour éviter les dérapages ». Certes, on signe pas « à Canossa » avec la CFDT, mais on lorgne son positionnement. On y reviendra et, en attendant, gare à la Sociale ! Défendons-la quotidiennement et autrement que par des discours !









1. On ne reviendra pas, aujourd’hui, sur les exclusions diverses de toutes les structures de base, syndicats, unions locales, animées par des empêcheurs de tourner en rond, bref par des syndicalistes. Ils étaient qualifiés par la direction confédérale de coucous, voire de moutons noirs.