Presstalis : soutien aux grévistes

mis en ligne le 17 janvier 2013
Depuis des années, les plans de restructuration se succèdent chez Presstalis (ex-NMPP), entraînant de nombreuses suppressions de postes. Le dernier de ces plans n’en prévoit pas moins de 1 200 (sur 2 500). Dans ces conditions, il semble évident que Presstalis ne pourra pas assurer correctement son rôle de distributeur de la presse, dans les conditions que la loi Bichet de 1947 avait prévues (un système coopératif mutualisant les coûts de distribution). Mais cela ne semble guère inquiéter Aurélie Filippetti, ministre de la Culture (ministre de tutelle de la Presse), qui n’envisage pas d’intervenir pour faire abandonner ce plan « social » consistant à supprimer un emploi sur deux.
Le groupe Salvador-Seguí considère que la presse ne doit pas être une simple marchandise, mais un bien culturel public. C’est pourquoi nous jugeons inacceptable de laisser se poursuivre la casse de Presstalis par sa direction. Bien que très critiques sur l’état actuel d’une presse française majoritairement soumise aux diktats de la marchandise et de la culture dominante, nous sommes néanmoins résolument opposés à la fin de la distribution égalitaire des titres de presse, dont les premières victimes sont les petits titres dits « d’opinion politique ». Le désengagement financier d’Hachette, les manœuvres-magouilles des Hersant-Tapie et compagnie vont dans le sens inverse de l’indépendance de l’information et, surtout, de la protection des salariés de cette branche.
C’est pourquoi le groupe Salvador-Seguí de la Fédération anarchiste tient à affirmer son soutien et à encourager les nombreux mouvements de grève des salariés de Presstalis qui se succèdent depuis l’été 2012 et qui, à nos yeux, sont parfaitement justifiés.

Groupe Salvador-Seguí de la Fédération anarchiste