Météo syndicale

mis en ligne le 29 novembre 2012
Ça recule sur tous les fronts dans l’équipe gouvernementale qui a viré Sarko. Ce ne sont pas les anarchistes, les syndicalistes (ça dépend lesquels…) qui s’en étonneront. La reculade de Hollande sur le mariage homo n’étant que le petit bout de l’iceberg. Au plan social, il faut s’attendre au pire. Ça négocie sec entre syndicats et patronat sur l’emploi. La timonière du Medef en rajoute une louche : « Il est temps de “détabouser” le mot de “flexibilité”. Nous ne signerons pas un accord si, du côté des organisations syndicales, il n’y a pas une acceptation de ce que nous mettons derrière la notion de flexibilité. » Les congés payés, ça doit faire partie, pour elle et ses pairs, du passé, un archaïsme à éradiquer ?
Les services publics commencent plus que sérieusement à sombrer dans les oubliettes. Un exemple de plus : au ministère du Travail c’est pas triste non plus. Des assises nationales ont eu lieu la semaine dernière (mercredi et jeudi) avec la participation de plus de 500 fonctionnaires. Ces journées étaient organisées par les syndicats CGT, SUD, SNU et FO. « Il faut une rupture avec la politique du précédent gouvernement », disait une participante. Mais dès l’été, le nouveau ministre avait annoncé de nouvelles suppressions d’emplois et, pour 2013, des décentralisations qui toucheront « les services emploi et formation professionnelle, dont certaines missions passeront aux régions, et une réforme de l’inspection du travail 1 ».
Ben mazette… exit la bande à Sarko par la voie des urnes et leurs projets reviennent par la fenêtre. Sans être anarchiste, on peut vraiment se demander à quoi ça sert de voter ! L’histoire a de tristes retournements de veste. Dans le même temps, il y a des négociations entre CGT et des associations avec Valls, ci-devant ministre, sur l’avenir des sans-papiers ; on reste sans voix, pour rester poli 2… Déjà que l’ensemble du gouvernement penche à droite, causer avec celui qui a fait ce que la droite n’osait…
Bon, ce n’est pas cette semaine qu’on va se dire que dans le camp de la Sociale ça pète le feu et qu’à Florange la reprise bat son plein. Sans oublier la CAF où le RSA est des deux côtés, des salariés comme ceux qui survivent. En attendant des jours meilleurs, ne pas se résigner c’est déjà commencer à se battre.







1. Qu’en pense notre sémillant camarade Filoche ?
2. Il faut jeter un long coup d’œil sur le site Où va la CGT ? pour avoir moult informations.