Météo syndicale

mis en ligne le 18 octobre 2012
Déjà, c’était plié dans le marc de café ! Une idée de la CES piquée par la CGT pour redorer son blason sans oublier une dénonciation urbi et orbi du pape de la CFDT (bien que sur le départ, il veille au grain), ça sentait son replâtrage interne à plein nez. Pas de discussions déplacées ou encore de débats sur qui reprendra le levier de commande à Montreuil ! D’autant que, depuis la sortie de Sarkozy et l’avènement de Hollande, il n’y avait pas eu de « rentrée » de la CGT. Des reculades objectives et pas seulement sur PSA Aulnay. Manifester devant le Mondial de l’automobile (voire mieux comme ça été le cas), il n’en est pas question à Montreuil.
Déjà, pas de meeting de rentrée, pourtant ça grogne partout dans la confédération et pas seulement chez celles et ceux qui se revendiquent d’un syndicalisme révolutionnaire, voire de l’anarcho-syndicalisme ! Mais l’affaire est entendue, quoiqu’on en dise en haut lieu : faut pas gêner le gouvernement, donc, circulez y’a rien à voir… CQFD, dans les cerveaux confédéraux, la journée du 9 octobre pouvait servir de remplacement à la vieille solution « à l’initiative de la seule CGT », qui souvent tente de concilier tous les points de vue. Mais pour ce qui est de l’unité syndicale (à la base comme dans les arcanes), on est prié de s’adresser ailleurs !
C’est pourquoi la manifestation des retraités du 11 octobre a pu représenter, pour plus d’un représentant de la militance syndicaliste, un peu de lumière, d’espoir…
« Tout augmente, sauf les retraites », « Nous ne sommes pas des privilégiés »  ou « Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère » sont quelques exemples des slogans dans les diverses manifestations, principalement à Paris. À l’appel de six syndicats (CGT, CFDT, CFTC, Fédération générale des retraités de la fonction publique, etc.). Pourtant, c’est chez les actifs que l’unité syndicale (ou presque) serait plus prometteuse pour l’avenir. Se rejoindre, au lieu de se laisser enfumer par Montebourg et consorts. à propos, où en est-on avec le « plan Goodyear » à Amiens ? Encore des promesses des pouvoirs publics ou du patronat ? Ne seraient-ils pas du même tonneau ?