Turquie : libres mais toujours poursuivis

mis en ligne le 13 septembre 2012
Les 15 prisonniers arrêtés suite aux manifestations du 1er Mai à Istanbul et détenus depuis le 14 mai à la prison de Metris ont été remis en liberté le 17 août. Le procès de neuf d’entre eux aura lieu le 25 janvier 2013. La qualification de terrorisme est tombée, il sont poursuivis pour dégradations de bien publics. C’est une bonne nouvelle.
Cependant, il reste encore plus de 2 824 étudiants et étudiantes (chiffre au 31 janvier 2012) emprisonnés dans les prisons turques, dont 787 sont accusés d’être membres d’une organisation terroriste. Par ailleurs, Sevil Sevimli a aussi été libérée. Elle est cependant interdite de quitter le territoire et encourt 32 ans de prison.
De plus, dans le cadre des arrestations visant le KCK (Kurdistan Communities Union) déclenchées par les autorités turques en avril 2009, suite au succès du parti BDP (Peace and Democracy Party) aux élections municipales, ce dernier est la cible d’attaques continuelles visant ses cadres, mais également ses sympathisants ainsi que les étudiants. Près de 8 000 membres actifs du BDP se trouvent actuellement derrière les barreaux, parmi lesquels plusieurs députés kurdes ainsi que de nombreux maires.
Enfin, une quarantaine d’avocats, autant de syndicalistes, plus de 90 journalistes, des
milliers d’étudiants et étudiantes, et des centaines d’enfants sont actuellement détenus dans les prisons en Turquie.