Au menu, la lutte des classes

mis en ligne le 15 mars 2012
1664ApeisMercredi 7 mars dernier, à midi, le Fouquet’s s’est pris la lutte des classes en pleine face. Une petite centaine de syndicalistes, travailleurs actifs et chômeurs, ont pris d’assaut le fief gastronomique de la bourgeoisie parisienne pour y dénoncer la misère sociale qui ne cesse de frapper de plus en plus le pays, et en particulier le chômage. Expliquant la démarche de l’action, le porte-parole du Mouvement national des chômeurs et des précaires a déclaré qu’ils « voulaient occuper ce lieu, symbole des inégalités en ces temps électoraux où on parle du chômage de manière peu significative ». Pour l’Association pour l’emploi, l’information et la solidarité (Apeis), l’occupation entendait mettre sous les projecteurs les dures réalités du chômage : « Se priver sur tout, compter sans cesse, calculer sans répit, dire non en permanence aux enfants, trembler face aux possibles coupures, d’énergie, de téléphone, redouter l’expulsion, faire la queue pour acheter au moins cher, se priver en permanence de loisirs, ne plus se soigner… »
Mais l’occupation n’aura duré que peu de temps : une demi heure après, les discours prononcés, la petite équipée choisit de quitter les lieux. Dans la rue, un comité d’accueil en bleu marine les attend de pied de ferme, la main sur la matraque. Après avoir été encerclés et menacés, soixante-dix militants sont arrêtés et conduits au commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris et placés en garde-à-vue. La raison ? Vol de couverts ! Une manière de signifier, pour le restaurant préféré du président « du peuple pour le peuple par le peuple », qu’on ne rentre pas impunément au Fouquet’s quand on est chômeur…
Un épisode de plus à ajouter au palmarès de la répression des mouvements sociaux qui semble prendre un virage de plus en plus sévère. Le pouvoir n’en finit pas de durcir le ton contre ceux qui osent penser une autre société. Combien de temps encore allons-nous laisser faire ? On attend le 6 mai ? Attention, camarades, les matraques socialistes ne font pas moins mal…

Johnny Caramelo



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


rastakwer

le 25 mars 2012
la lutte des classes: concept érodé avec le temps datant du 19ème siècle.
Aujourd'hui tout le monde est dans le même bain, et il n'y a pas de lutte car d'un côté un troupeau bêlant ou semi-agissant, de tous les âges, de toutes les couleurs, de l'autre une hyper-classe, qui elle n'a pas à lutter, car toute puissante et continue de s'enrichir. Alors tant que le peuple de France ne sera pas décider à unir ses forces (c'est-à-dire à réunir les anar, les nationaux, les cocos, les bobos, les vieux, les jeunes etc) et se battre CONTRE cette pieuvre mondialiste qui nous pompe notre âme commune (par la culture, le fric, la dette, le libre échange...), alors le combat sera perdu et notre pays mourra, car il y a urgence!

André

le 25 mars 2012
Et ça continue avec "Rastakwer", grand analyste politique.
La lutte des classes est un concept très actuel : Warren Buffet estime que la classe à laquelle il appartient, est en train de la gagner.
Quant à votre proposition d'union nationale contre la pieuvre mondialiste, indépendamment du fait que ça ne veut rien dire, les anarchistes n'aiment pas les unions contre nature. Notre projet, qui n'est pas celui des nationalistes, repose sur le fédéralisme, l'autogestion, pour une égalité économique et sociale.