Salon du livre anarchiste de Merlieux 2011 : le grand prix « Ni Dieu Ni Maître » va être attribué à…

mis en ligne le 22 septembre 2011
La sixième édition du Salon du livre anarchiste de Merlieux (Aisne) se déroulera le 25 septembre. La veille, le grand prix « Ni dieu ni maître » sera attribué à un auteur dont nous devons encore taire le nom. Le suspens est insoutenable.
Merlieux (Aisne), ses 260 habitants, son groupe libertaire Pierre-Kropotkine, son salon du livre anarchiste. Ainsi se résume à peu près la page Wikipédia dédiée à cette commune de moins de six kilomètres carrés située dans le canton d’Anizi-le-Château, non loin de Laon.
Depuis un paquet d’années, une bande d’anarchistes plus ou moins hirsutes a investi le village picard pour y créer un athénée libertaire. Les activités y sont multiples. Entre les débats de la bibliothèque sociale, les repas conviviaux, les actions diverses à Merlieux et au-delà (le 18 juin, les militants sont allés pousser la chansonnette à Paris devant des policiers qui n’aiment visiblement pas du tout les refrains de Georges Brassens), les activistes ont encore le temps de préparer des salons du livre anarchiste réputés.
Les anars en sont à la sixième édition. Depuis 2003, de nombreux écrivains s’y pressent. Les affiches sont signées par des pointures. Après Tardi, Siné et Tignous, c’est Cabu qui s’y colle cette année. Les festivités vont commencer une nouvelle fois la veille au soir avec l’attribution du grand prix « Ni dieu ni maître ». Dans une ambiance électrique où l’on croise d’étranges personnages habillés en diable, en bonne sœur, en juge, en colonel, en moine bouddhiste et autres curiosités, le prix tant attendu ira à un ouvrage d’art qui a été remarqué, nous dit-on, par les plus hautes autorités culturelles de ce beau pays. Aucun membre du jury n’a voulu vendre la mèche. La soirée, mi-farce politique mi-charivari potache, sera également animée par Fred Alpi et Les Frères Lumière. Côté ripailles, les convives pourront savourer à prix libre un bourguignon de l’illustre Benoist Rey (auteur de l’indispensable manuel Mieux vaut boire du rouge que broyer du noir) ou des plats végétariens. Le tout sera arrosé par un excellent chinon rouge, une cuvée spéciale livrée avec des étiquettes du sieur Cabu.
Le dimanche 25 septembre, une brochette d’auteurs, de journalistes, d’artistes est annoncée. Ont déjà confirmé leur venue, Gérard Mordillat, Léo Lapointe, Bertrand Rothé, Nan Aurousseau, Jean-Pierre Lecercle, Jean-Hugues Lime, Sarah et Adolfo Kaminsky, Philippe Pelletier, Benoist Rey, Jean-Marc Raynaud, Jean-Jacques Reboux, Maurice Rajsfus, Suzanne Weber, Pascal Colé, Nathalie Funès, Thierry Maricourt, Marie-Claire Calmus, Patrick Schindler, Pierre Brasseur, Sylvie Cohen… Frédéric Pagès, journaliste au Canard Enchaîné, sera aussi de la partie pour parler de son ami Jean-Baptiste Botul. Le grand philosophe a déjà été honoré à Merlieux puisque les anarchistes du cru ont, le 28 mai, fait poser une plaque en son honneur au cours d’une cérémonie émouvante.
Des animations musicales, des expositions, des rencontres avec de nombreux éditeurs et/ou organisations anarchistes et des débats diffusés en direct sur Radio libertaire vont ponctuer la journée. Au programme :
- « Il n’y a pas d’alternative à la révolution », avec Gérard Mordillat et Bertrand Rothé auteurs de Il n’y a pas d’alternative : trente ans de propagande économique (Seuil 2011).
- « Botul et l’anarchie », avec Frédéric Pagès, Jean-Hugues Lime et Bertrand Rothé.
- « L’Anarchisme, idées reçues », avec Philippe Pelletier auteur de L’anarchisme (Le Cavalier bleu 2010).
- « Le délit d’outrage », avec Maurice Rajsfus et Jean-Jacques Reboux auteurs, avec Romain Dunand, de Lettre au garde des Sceaux pour une dépénalisation du délit d’outrage (Après la lune 2008).