Préférer les dauphins aux gens (mes nuits sont plus belles que vos films)

mis en ligne le 3 mars 2011
Tirant tête hors du trou, qu’entends-je ? Des nouvelles, pour commencer, de nos amis les bêtes, d’un de leur meilleur porte-parole j’ai nommé l’imbitable Zidane lequel, en conférence de presse, questionné au sujet de ses revenus stratosphériques, a répondu tout de go : « Je n’est pas là pour parler de ça. » Et sic, et toc, et calmé, le journaliste. était-ce le même baveux, contraint de suivre Sarko en Turquie ? Dans ce cas, le pauvre eut son compte de français heurté/chamboulé, puisque apostrophé à propos du cas Alliot-Marie, not’président lâcha : « Je n’évoque jamais les questions de politique intérieure quand je suis à l’étranger, et où que je me retrouve.  » Re-sic, et hum : où je me retrouve, déjà ? Aussi, c’est pas le tout de se retrouver, faudrait savoir à quelle re-heure. MAM, quant à elle, pipe à peine. Un mot tout de même : « Je suis dans le travail. » Est-ce une façon synonymée de signifier qu’elle est dans la merde ? « Ma responsabilité est de tenir la maison », ajoute-t-elle, pompeuse. Plus proche de la sortie que de l’augmentation, tout porte à croire que MAM applique le même régime que Muhammar Kadhafi, dont son mari Patrick Ollier est, soit dit au passage, la première groupie de France : elle se drogue, la Michèle, aucun doute là-dessus, dès qu’un micro se pointe elle se bouffe son quintal d’ecsta avant de dire « nawak », comme par exemple « ma devise, c’est bien faire et laisser dire », ah ah ! Ne serait-ce pas plutôt bien dire et laissez-nous faire des affaires ? Mais c’est assez, c’est trop… À l’heure où ces lignes s’écrivent le destin de l’Alliot, sans être tout à fait scellé, n’en paraît pas moins plutôt sombre. Il convient donc de ne pas trop cracher sur ce cadavre, d’autant qu’après l’inévitable purgatoire de deux-trois années elle nous reviendra comme lavée, récurée, vidangée de fond en comble et tout à fait prête à l’emploi pour on ne sait quel ministère. Ça se passe comme ça, de par nos contrées, regardez Alain Juppé : lui, qu’on croyait carbonisé, ne lui a-t-il pas profité, son exil canadien ? Tiens, d’ailleurs, c’est rigolo : c’est à lui que penserait Sarko pour remplacer MAM, débarquée. Est-il petit, le monde des gredins ?
Il l’est. Combien de rockets, de missiles, de munitions diverses et de facture française se seront, au final, abattus sur les foules libyennes ? On l’ignorera longtemps. Cependant, entre 2007 et 2009, c’est 316 millions d’euros d’armement made in France qui furent livrés à Kadhafi – une grosse part des contrats étant signées lors de la visite mémorable que le Guide rendit à son pote Sarkozy. Une vente d’armes qualifiée il y a quelques jours par le ministère de la Défense d’« extrêmement mineure ». On a pas su en fourguer plus ? C’est alors des feux de Bengale, des pétards, des fusées qu’il fallait tenter de lui refiler : en effet, ce vendredi, le timbré de Tripoli déclare, devant quelques fidèles suicidaires, la grande kermesse ouverte, « dansez, dansez, chantez, soyez heureux, amusez-vous ! » C’est limite si Patrick Ollier n’en trépignait pas d’impatience, à se lancer dans une lambada avec son copain Kadhaf’.
Il aurait pu tout aussi bien la danser avec la sale troupe de l’académie des Césars, laquelle, sous mes yeux embués de larmes, vient de récompenser le documentaire de Jacques Perrin, Océans ça s’appelle, c’est une merde, c’est du sous-Cousteau, ça peut, à la rigueur, servir de fond d’écran aux lymphatiques fonctionnaires des trésoreries publiques, et encore faudrait-il qu’ils soient bien psychosés. Océans, merde alors ! Les quelques documentaires sociaux concourant aux côtés de cette daube n’avaient aucune chance : en France, on préfère les dauphins aux gens. Enfin, cerise sur le gâteau au caca, Des hommes et des dieux, le salmigondis catholard tout en dégoulineries bénitières à gerber, décroche la timbale, le César du meilleur film ! Alors on éteint la télé, on prend son antivomitif et on se fout au lit : mes nuits sont plus belles que vos films.



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


tian

le 4 mars 2011
Parfois j'ai envie de reposer ce journal.
Mais c'est pas grave

parfois, parce que ce type d'article m'agace profondément

les poncifs, tel " en france on préfère..." Ben mon brave, pas tout le monde en France!! et d'ailleurs, dis-moi où on ne pense pas ainsi?
les beaufs le disent, comme les sociologues approximatifs: " en france on préfère..." les polonais boivent et les anars posent des bombes.

Ensuite, j'ai pas vu le film de Perrin, mais, certains films sociaux sont plus chiants à mes yeux que des films sur d'autres thèmes, voire sur les animaux.

enfin, " des hommes et des dieux" j'ai vu, et , n'en déplaise aux anarcho-stalinistes bien pensants, j'ai aimé, parce que' on peut le voir avec d'autres yeux que ceux des cathos;

Et, au-delà de l'aspect cinéma, cette histoire d'hommes a quelque chose de grand, de fort, et montre un courage, qu'il n'est pas nécessaire d'avoir en rédigeant un article , bien à l'abri, en France
le pays où on préfère..

et si je réponds pas aux critères, je m'en tape, parce que c'est beau l'anarchie

salutations

Tian