CGT : traîtres et retraites

mis en ligne le 20 janvier 2011
1619SyndicatTratrePetit à petit, on finira par tout savoir
La seconde semaine de janvier, la majorité des ports français ont été bloqués par un mouvement de grève des dockers, mouvement qui concerne la prise en compte de la pénibilité pour les départs anticipés à la retraite. Tiens ! Les grèves pour la retraite se prolongent ? Non, non, vous n’y êtes pas : on avait vu la CGT de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM), qui jouait les pirates dans le port de Marseille, lâcher le mouvement social en pleine ascension, car elle venait de négocier un accord catégoriel. On savait aussi qu’à la RATP, à la SNCF et à EDF les syndicats avaient reçu l’assurance qu’on ne toucherait pas jusqu’en 2017 aux régimes spéciaux… Voici qu’on apprend que la CGT lance la grève dans les ports parce que le gouvernement ne tient pas ses engagements. 
Quels engagements ? Nous avions obtenu un accord sur la pénibilité début novembre (en plein essor du mouvement social), mais depuis le remaniement ministériel c’est silence radio… « Tous les engagements pris par l’ancien ministre [Borloo] sembleraient remis en cause », déplore Michel Caizergues, responsable CGT dockers de Fos.
Le secrétaire général de la CGT ports et docks, Tony Hautbois, a déclaré : « Nous nous sommes mis d’accord avec le patronat, alors maintenant si le gouvernement revient sur ses engagements, s’il y a un retour en arrière, les actions ne pourront que s’intensifier. »
Voilà, on peut continuer à s’interroger sur le pourquoi du comment, fin novembre, ce puissant mouvement social, face à un gouvernement tant affaibli, s’est terminé en eau de boudin. Les causes ne se résument certainement pas à une seule explication, mais il convient tout de même de dénoncer ce double jeu du « tous ensemble, tous ensemble, on lâche rien » dans le porte-voix et du stylo dans l’autre main. Traîtres et retraites, certains n’y perdent que leurs « âmes », nous c’est nos vies qui sont en jeu.

Jean, groupe Gard-Vaucluse de la Fédération anarchiste



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


frederic

le 30 décembre 2011
Tant qu’on croira que les leaders syndicaux représentes les travailleurs notre situations n’évoluera pas, il faut crée un autre syndicat qui rassemble au lieu de diviser. Il faut être lucide, les leaders syndicaux nous ont trahit, comme cela s’est toujours fait par le passé, il suffit de se demander d’où vienne leurs finances, les organisations syndicales ne vivent certainement pas grâce aux cotisations des adhérents. D’ailleurs on ne peut pas défendre l’intérêt des travailleurs et se référé à la commission européenne, c’est incompatible puisque la commission européenne représente les lobbys patronale et les finances qui sont une branche de Moody’s. Moi je suis pour un syndicalisme national qui communique avec les travailleurs, ce qui devrait être la base même, ce que ne font pas ces traitres de leaders syndicaux. Je trouve scandaleux que la cgt ou les autres organisations syndicales parle et signe pour nous sans nous consulter, l’intérêt des travailleurs est de garder l’outil de travail en France, se n’est pas le travail que fait la commission européenne. La réponse donnée des leaders syndicaux face à la crise est toujours une solution internationale, pourtant défendre l’intérêt des travailleurs français et de réclamer un protectionnisme douanière, ou sortir de l’euro, la fin de l’immigration, voilà l’intérêt des travailleurs français. En réalité par leurs comportements et leurs revendications, les leaders syndicaux sont les alliés de L’UMPS-Medef, il est évident qu’ils ne représentent plus les intérêts des travailleurs. Tant que nous croirons, à la démocratie ou la république, ou à l’égalité nous ne pourrons pas prendre les choses en mains, il faut être lucide, tous ces beau monts ne veulent rien dire du tous, c’est une question de stratégie et de rapport de force.