Ensemble, dans la répression : quand la guerre de classes bat son plein

mis en ligne le 20 janvier 2011
Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Voilà un adage qui convient parfaitement à Michelle Alliot-Marie, la matrone en charge du ministère des Affaires étrangères, qui, en début de semaine dernière, lors d’une séance de l’Assemblée nationale, a jugé bon de proposer aux gouvernements tunisiens et algériens de mettre à leur disposition les méthodes des « forces de sécurité françaises » pour faire face aux manifestations et aux émeutes. Le mieux est, encore, de lui laisser nous expliquer, par elle-même, sa brillante idée : « Nous proposons que le savoir-faire qui est reconnu dans le monde entier de nos forces de sécurité permette de régler des situations sécuritaires de ce type. C’est la raison pour laquelle nous proposons aux deux pays, dans le cadre de nos coopérations, d’agir en ce sens pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l’assurance de la sécurité. » Le savoir-faire français ? Il est bien connu, et s’est exprimé dans toute sa splendeur un certain 17 octobre 1961. Là encore, Michelle Alliot-Marie a donné un bel exemple, s’il en fallait encore, du camp dans lequel s’est toujours trouvé l’État dans la lutte des classes. Un exemple de solidarité étatique dans la répression, et de la collaboration – désormais visiblement décomplexée – de l’État français avec les dictatures africaines.
Ne reste plus, désormais, qu’à prendre exemple sur eux : s’ils se serrent les coudes, serrons-nous les nôtres et, face à la répression qu’ils organisent, opposons-leur la solidarité de classe pour, tous ensemble, les bouter hors de nos vies.



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


julien bézy

le 20 janvier 2011
Il est certain que les états se soutiennent mutuellement en ce qui concerne la répréssion de leur peuple.