Appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d'État partout en France

mis en ligne le 29 août 2010
Appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d'État partout en France en vue de la manifestation du 4 septembre et au-delà...

Réunions tous les dimanches après-midi (de 15h à 18h), dans toutes les villes et villages où l'initiative en sera prise. La campagne anti-Rroms, élargie à l'ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l'admissible. On parle maintenant d'instituer la possibilité de « dénaturaliser » des personnes d'origine étrangère. Même pour un simple renouvellement de documents d'identité, les personnes nées à l'étranger ou de parents nés à l'étranger se voient opposer le mauvais vouloir de l'administration. Quant aux étrangers qui attendent leur régularisation souvent depuis de très nombreuses années, « ils doivent être reconduits à la frontière », martèle le Président de la République. Cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d'État.
Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d'expressions collectives ou l'organisation de solidarités actives, appelons à des réunions Contre la xénophobie d'État, partout en France ­ et même à l'étranger, pour manifester devant les ambassades.
À Paris, une réunion se tiendra à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller, 75011 Paris, métro Voltaire ou Bastille. Le principe pourrait être arrêté de réunions hebdomadaires, tous les dimanches après-midi, dans toutes les villes ou villages où des groupes de gens souhaiteraient s'assembler pour s'informer, réfléchir, débattre. S'informer sur l'actualité de l'action raciste entreprise par l'État. Réfléchir sur ce qu'il y a à faire dans une telle situation, quand on voit le pays où l'on vit s'instituer en nation xénophobe et mettre en pratique son discours de violence. Mais aussi débattre des problèmes que pose cette xénophobie d'État et de la xénophobie populaire à laquelle elle prétend s'adresser ou qu'elle tente de susciter. Il s'agit de se réunir pour échanger des informations, faire un tract, préparer une manifestation, ou entreprendre quelqu'action que ce soit, en défense des Rroms, des sans-papiers, des demandeurs d'asile, ou de quiconque se trouve confronté à l'horrible entreprise raciste de l'État.
Un appel a été lancé par cinquante organisations (voir : http://nonalapolitiquedupilori.org) pour une manifestation, le 4 septembre 2010, destinée à se tenir dans le plus de villes possibles. À Paris, la manifestation devrait partir à 14 heures de la place de la République. Mais il reste à organiser d'autres manifestations dans d'autres villes.
Tout collectif Contre la xénophobie d'État, se réunissant dans quelque ville ou village que ce soit, pourrait prendre l'initiative d'organiser ou de participer à des manifestations locales. Il y a trois dimanches, d'ici le 4 septembre, pour préparer cette journée de manifestation. Les collectifs contre la xénophobie pourraient travailler, en trois semaines, à inviter le plus largement possible, les amis, les collègues, les voisins à se joindre aux réunions contre la xénophobie d'État et à se mobiliser le 4 septembre.
Mais au-delà du 4 septembre, c'est une campagne permanente qu'il faut soutenir, tant que durera cette guerre déclarée aux étrangers. Pour élargir l'audience de ces réunions le collectif Contre la xénophobie d'État prévoit que celles-ci puissent être retransmises en direct par internet. Ceci afin de permettre à ceux qui n'ont pu se déplacer d'y assister et même d'intervenir (par écrit) dans les débats. (Un mode d'emploi pour la diffusion est en cours de préparation.) Nous diffusons en tout cas la réunion qui s'est tenue ce dimanche 15 août à 15 heures dans le onzième arrondissement de Paris, à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller. On tâche à cette occasion d'expliciter les buts et l'état d'esprit d'un tel mouvement.
Cette réunion est diffusée sur le site du Quotidien des Sans-Papiers (http://sanspapiers.info/).
Un blog est en cours de réalisation : http://contrelaxenophobie.wordpress.com/