5e jour d'occupation de la ferme de vie du Bersac (05)

mis en ligne le 3 août 2010
Le collectif de soutien à la ferme de vie du Bersac continue à maintenir occupés les lieux jusqu'à ce que notre revendication soit entendue. L'ADSEA s'entête à nous ignorer.
Par contre, nous sommes heureux de dialoguer avec les nombreuses personnes qui passent : voisins, travailleurs sociaux des établissements spécialisés du 05 et du 04 et des établissements de l'ADSEA, etc.
Des gendarmes ont fait leur ronde quotidienne, suivis cette fois de trois "gros bras" en civil en mission de repérage (tour de la maison, photos...).
Des journalistes sont également passés prendre des informations.
De notre côté, un groupe est allé voir les familles des résidants, d'autres ont diffusé des tracts. Un programme d'activités publiques des jours à venir est en cours d'élaboration.
Une seconde pétition, qui énonce la question de l'ADSEA plus largement, tourne actuellement vers Rosans. La solidarité commence à s'étendre et à se faire sentir dans plusieurs lieux de l'hexagone. Des interventions ont été faites lors du camp "Action-Climat"  au Havre, ainsi qu'au festival à Glandage, dans la Drôme.
Par ailleurs, l'ADSEA a encore montré sa logique de profit en fermant hier une autre micro-structure. En effet, nous venons d'apprendre que la chèvrerie de l'ESAT (Etablissement Spécialisé d'Aide par le Travail) de Rosans a également été supprimée. Le 30 juillet, au lendemain du départ des résidants de la ferme du Bersac, les chèvres de ce lieu de travail adapté ont été retirées de la structure. La personne suivie par l'ADSEA qui s'occupait des chèvres tâche en ce moment de faire entendre son dépit. Il est évident que nous la soutenons, quelles que soient les raisons pour lesquelles l'ADSEA a mis fin à cette activité.
Il apparaît que l'ADSEA 05 cherche, par sa démarche marchande, à évincer de son activité toutes les micro-structures qui permettent pourtant un épanouissement des personnes concernées.
La logique d'entreprise de l'ADSEA s'inscrit dans une exploitation à bas prix des personnes handicapées proche de ce qui est "proposé" aux prisonniers : des emplois à la chaîne dans des locaux déshumanisés (fabrication d'enveloppes postales, remplissage de bouteilles de parfum...).
Il est possible de soutenir les habitants de la ferme de vie du Bersac en nous rejoignant, en signant la pétition disponible sur http://nonalafermeturedubersac.over-blog.com/ext/ et en envoyant des fax, des lettres ou des mails, au Conseil général des Hautes Alpes, à la Préfecture, et à l'ADSEA.

Le collectif « Non à la fermeture de la ferme de vie du Bersac ».