Ba Jin, un écrivain du peuple au pays de La Fontaine

mis en ligne le 5 juin 2010
Livre de textes et d’images/photos *. La couverture est rouge et le texte noir, ça retrace la vie d’un écrivain chinois, Ba Jin. Dans la plupart des dictionnaires usuels, il n’y a pas grand-chose sur lui, à part le fait que c’est un écrivain chinois… En cherchant plus loin et pas seulement sur internet (donc, bien sûr, dans l’ouvrage en question), on apprend qu’il est né un 29 novembre 1904 à Chengdu dans la province du Séchuan et qu’il est mort le 17 octobre 2005 à Shangai. Son nom est Li Yantang, son pseudonyme d’écrivain, Ba Jin (aussi retranscrit Pa Kin) vient du début de Bakounine et de la fin de Kropotkine !
Dès sa jeunesse, il milite dans le mouvement anarchiste chinois, il traduit beaucoup, entre autres une brochure sur les martyrs de Chicago, Haymarket, pratique l’espéranto… En 1926, il réussit à avoir une « bourse d’études » en France, à Château-Thierry où il restera jusqu’en 1928. C’est de là qu’il entame une correspondance avec Max Nettlau, Alexandre Berkmann, Emma Goldmann… De retour en Chine, la montée de ce qui aboutira au maoïsme le contraindra à être surtout dans les milieux littéraires. Les honneurs divers (prix Nobel…, tout comme diverses responsabilités en Chine) ont-ils éteint la ferveur révolutionnaire du jeune militant des années 1920 ? La question reste posée. Que cela ne vous gâche pas le plaisir de la lecture de cet ouvrage, pour les textes et les images sur « un grand géant des lettres chinoises » qui défendait par la plume Sacco et Vanzetti et traduisait Kropotkine en chinois !