Arrêt immédiat de toutes les expulsions
Créé pour enfermer les étrangers non admis sur le territoire, ce véritable espace de non droit est une entrave de plus à la libre circulation des individus. Des demandeurs d’asile, parfois gravement menacées dans leur pays, peuvent ainsi y être retenus prisonniers pendant une durée pouvant se prolonger jusqu'à 20 jours ; pour finalement, le plus souvent, être renvoyés là d’où ils venaient.
Situé en amont de l’arsenal sécuritaire cette zone d’attente participe donc entièrement au programme, dont se sont dotés les États démocratiques pour instaurer un climat de terreur chez leurs populations étrangères :
*fermeture des frontières
*refus du droit au séjour
*expulsions
Nous entendons également dénoncer la collaboration active de la SNCF à cette xénophobie institutionnelle pratiquée par l’État français. La SNCF prête ainsi ses trains pour expulser des sans papiers et ses bâtiments pour organiser cette sinistre zone d’attente.
Dans les aéroports, les gares et les ports, depuis quelques temps, la résistance s’organise. Grâce à la coopération des passagers, des expulsions par avions ont ainsi pu être annulées. Les salariés des entreprises de transport complices de ces opérations doivent également pouvoir refuser cette collaboration. Nous devons poursuivre cette solidarité envers tous les sans papiers : les déboutés de la régularisation, les demandeurs d’asile, les victimes de la double peine, et tous les autres, en nous opposant, chaque fois que cela est possible, aux procédures policières et répressives du gouvernement.
Arrêt immédiat des expulsions
Fermeture immédiate des camps de rétention
Retour des expulsés
Régularisation de tous les sans-papiers par carte de dix ans
Abrogation de toutes les lois racistes, dont l’ordonnance de 1945
Abolition de la double peine
Liberté de circulation et d’installation
Collectif anti-expulsion Île-de-France