éditorial du n°837
La disparition, à plus ou moins brève échéance, du Parti communiste français ne va-t-elle pas conduire à un phénomène similaire ? Entre une Église catholique toujours soucieuse de réconforter les brebis égarées et un Le Pen désireux de récupérer un électorat communiste désemparé, la marge est étroite. D'autant qu'au sein même de la gauche des signes avant-coureurs n'ont rien de rassurant. À la fête de l'Humanité, n'a-t-on pas vu un stand où l'on conviait les salariés à venir signer une pétition contre les travailleurs clandestins. L'exclusion doit bien commencer quelque part, n'est-ce pas ! On se rappelle de l'époque où le PCF affichait sur nos murs « Produisons Français ! ». Le populisme est une calamité. Le PCF s'y est adonné avec un succès certain pendant des décennies. Si l'on n'y prend garde, d'autres vont poursuivre sur cette voie, confiants en leur capacité de durer ainsi. Les anarchistes, en cette période d'incertitude, ont à répondre à cette menace.