Lutte des classes à la charentaise !
mis en ligne le 1 avril 2010
Port d’Envaux. Un bled de chez bled à côté de Saintes (Charente-Maritime). Lors de la journée nationale d’action du 23 mars dernier, les enseignants du RPI (regroupement pédagogique intercommunal) ont fait savoir partout qu’ils faisaient grève. Ah mais ! Leurs revendications :
– Refus de la suppression des IUFM.
– Remplacements insuffisants en cas de…
– Suppression de postes.
– Non-remboursement des frais de déplacement pour se rendre aux conférences pédagogiques obligatoires… A priori, rien que de très banal et de très légitime. Sauf que… Sauf que nos Charentais énervés (un scoop !) ont décidé, pour ne pas embêter les parents et pour ne pas pénaliser les enfants, de recevoir les mômes et d’assurer les cours normalement. Bref, ils ont fait grève sans faire grève. Un nouveau concept ! Mais, bravo à eux, ils ont décidé d’offrir une journée de salaire aux sinistrés de la tempête.
Bien évidement l’administration de l’éducation nationale en rigole encore et les parents d’élèves ont trouvé cela normal. De ce fait, nos grévistes d’un nouveau genre sont amers et un tantinet déçus de ce manque d’enthousiasme citoyen.
Courage à vous, camarades ! Lors de la prochaine grève, remettez-en une couche. Refaites grève sans faire grève. Et puis, ne mégotez pas. Offrez une semaine de salaire aux banques victimes de la tempête spéculative. Vous verrez.
Dans dix mille ans, le gouvernement et le patronat vous offriront une médaille. En chocolat.
Celle du crétinisme !