Abrogation du Code algérien de la famille !
À l'égalité entre les femmes et les hommes, reconnue dans l'article 29 de la Constitution algérienne, le Code de la famille oppose une sous-citoyenneté pour les femmes qui se traduit entre autres par :
* L'obligation pour toute femme d'avoir un tuteur lors du mariage (article 11) ;
* L'obéissance que doit accorder la femme à son époux en tant que chef de famille (article 39) ;
* La reconnaissance de la polygamie (article 8) ;
* L'attribution automatique du logement au père lors du divorce des parents ;
* L'autorisation parentale strictement attribuée au père et refusée à la mère (article 87) ;
* L'impossibilité pour une musulmane d'épouser un non-musulman (article 31) ;
* L'inégalité de l'héritage entre les femmes et les hommes (articles 126, 183).
Cette loi s'ajoute à d'autres dispositions inégalitaires de l'arsenal législatif algérien dont le Code de la nationalité, selon lequel une femme algérienne ne peut transmettre sa nationalité à ses enfants, la transmission ne se faisant que par filiation paternelle.
Ce tissu législatif tramé d'injustices est le moteur d'une véritable régression sociale. Il a permis et entretenu la fragilisation de l'ensemble de la société, contribuant à son éclatement. Les massacres de populations, les enlèvements et esclavages sexuels dont des milliers de femmes sont l'objet depuis une dizaine d'années, des viols collectifs, comme à Hassi-Messaoud en juillet 2001, perpétrés par des citoyens « au-dessus de tout soupçon », et toutes les exactions quotidiennes contre les femmes d'Algérie se nourrissent de ce statut légal qui place officiellement les femmes à la disposition des hommes.
Abroger ces dispositions injustes et les remplacer par des lois fondées sur l'égalité des sexes est un début de solution au drame algérien.
Vingt ans, ça suffit !