La Peur du néant
Leurs femmes peuvent-elles exiger d'être examinées par une doctoresse, à l'hôpital ?
Autant de questions tatouées au fer rouge d'un pseudo-droit à la différence (certaines ne devraient-elles pas, plutôt, être combattues ?) dans l'espace public qui, sous couvert de légitimité « citoyenne » (les nudistes ont-ils le droit d'aller à l'école tout nu ou en string, les misanthropes de ne se faire soigner que par des martiens ?), ne visent qu'à masquer l'essentiel !
Et, l'essentiel, c'est quoi ?
Tout simplement de savoir pourquoi, en ce début de xxie siècle, il y a encore autant de pauvres hères qui pensent dur comme fer que Dieu (le leur) a créé le monde en sept jours (il y a 3 000 ans) en pétrissant de la terre avec ses petites mains, que Jésus Christ est le fils d'une vierge, que le big-bang, la sphéricité de la terre, la loi de l'évolution et ses datations au carbone 14, sont des inventions du Diable, qu'il y a une vie après la mort.
On connaît la réponse !
L'être humain est ainsi fait que la peur de la mort l'incitera toujours à botter en touche et à croire au Père Noël de l'éternité. Et le chômage, l'analphabétisme, la misère, la pauvreté culturelle, etc. aideront toujours à ce qu'il en soit ainsi !
Dans ces conditions, tout en œuvrant à ce que le droit, pour tous les êtres humains, de vivre d'une manière décente, libre, égalitaire, fraternelle, s'inscrive dans les faits (une révolution sociale libertaire le permettrait assurément aujourd'hui) et remise cette peur ontologique du néant au magasin des accessoires, il n'est pas inutile d'expliquer et de réexpliquer que la croyance en Dieu, outre qu'elle débouche sur les religions et les guerres de religion, est une véritable insulte à l'intelligence.
Dans les Douze Preuves de l'inexistence de Dieu, suivi de Réponse à une croyante, Sébastien Faure ne nous démontre rien d'autre que cette évidence. Calmement. Sereinement. Mais implacablement. Comme il savait le faire lors de ses conférences qui attiraient parfois plusieurs milliers de personnes, qui duraient jusqu'à des deux ou trois heures du matin et qui se déroulaient en présence de contradicteurs, prêtres ou pasteurs, invités à venir défendre leur point de vue.
Et c'est peu dire qu'un croyant « honnête » - il y en a plus qu'on « croit » - aura du mal à s'en relever !
Tant mieux !