photo de James De Mers

Manifs au goût de cahiers de doléances 
Nos signatures en croix qui crissent sur ces pare-chemins
Pare-chocs de l’État jusqu’au cimetière.
Couronnes de fleurs sur nos tombeaux devenant alors anonymes. 

Des slogans de manifs pour la survie, c’est normaliser nos souffrances, notre exploitation.
C’est créer l’arrogance des décideurs du pouvoir qui à la fin écriront comme épitaphe, on vous a bien eus :
 
LibertéÉgalitéFraternité enchaînés. 

Avant le tombeau, c’est le cachot.
Esclaves salariéEs au boulot !
Manger, dormir sous un toit à condition d’accepter les coups de fouet économique.
Sinon, c’est l’écartèlement social, les humiliations à outrance à tous les étages de cette Pilori-cratie.
La fierté n’est pas dans le poing levé mais bien dans les cicatrices sur nos corps lacérés,maltraités. 
Nos entrailles piétinées à terre par l’État Pare-Buffle qui lacère en Ayant Droit.

Mais les lames les mieux acérées sortent de nos propres forges. Nos conditions nous ont fait maîtres d’œuvres !  Alors lacérons camarades ! 
Tout en finesses vengeances coupons dans le gras.

Et pour celles.eux qui jouent encore au dé électoral, qui hésitent entre être jetés dans un nid de frelons ou les aiguilles sous les ongles, pour mieux dénoncer, faites gaffe à bien énoncer.

Parchemin posé, encrier, et à vos plumes écrivez :

Nos Doléances, 

ÉTAT, OLIGARQUES DÉPOSEZ TOUTES VOS ARMES À TERRE ET SORTEZ LES MAINS EN L’AIR !!!

Ensuite seulement on parlera de 
l i b e r t é S...


David - groupe Le ferment 


Légende : photo de James De Mers