Le prisonnier anarchiste Gabriel Pombo da Silva vient d’être transféré de la prison de Mansilla de las Mulas à León à la prison de Navalcarnero Madrid IV. Loin d’être remis en liberté, ce qui devrait être immédiat en application du code pénal plus favorable, il est une fois de plus puni pour avoir refusé de collaborer avec le régime pénitentiaire et s’être exprimé librement en demandant l’amélioration des conditions de détention imposées par l’État espagnol.

Le parquet de la Cour suprême avait déjà demandé l’été dernier l’application du code pénal plus favorable, ce qui signifierait sa libération immédiate. La haute cour n’est cependant pas pressée et maintient le compagnon Gabriel dans un flou juridique qui équivaut en réalité à une situation d’enlèvement illégal.

Les multiples dénonciations de Gabriel, de ses groupes de soutien dans le monde entier et de son entourage de défense juridique ne plaisent pas aux institutions pénitentiaires, qui ont choisi de le transférer à la prison de Madrid de nuit de façon déloyale, pour des motifs infondés, comme le fait que cela le rapproche de sa famille (alors qu’en réalité c’est le contraire, puis qu’on l’éloigne de 400 kilomètres de plus de la Galice) et avec l’excuse d’une révision de degré de peine, ce qui ne le concerne pas en ce moment.

L’État ne respecte pas ses propres lois. On ne lui applique pas le Code Pénal le plus favorable, ce que les juges font quotidiennement avec les violeurs et les agresseurs de femmes, ni la Constitution au nom de laquelle la Justice est rendue, et qui favorise le rapprochement des prisonniers avec leurs familles afin de faciliter les visites.

Heureusement, Gabriel n’est pas seul et aussi loin qu’on l’envoie pour punir sa dignité et son sens de l’engagement révolutionnaire, il y aura toujours des compagnons et compagnes proches de lui qui lui rendront visite et lui apporteront le soutien logistique nécessaire pour que la lutte pour sa liberté ne se relâche pas. Nous dénonçons l’illégalité de cette mesure et son caractère répressif, qui n’est pas celui d’un régime démocratique. Les institutions pénitentiaires veulent que Gabriel soit soumis et obéissant, mais même si elles le gardent 32 ans de plus derrière les barreaux, elles n’y parviendront jamais.

Nous demandons
1) Le transfert immédiat de Gabriel Pombo da Silva en Galice pour qu’il soit proche de ses êtres chers, dans le respect de la légalité actuelle.
2) L’application immédiate, sans autre délai injustifiable, du code pénal le plus favorable, comme demandé par le procureur de la Cour suprême en vertu de la loi, ce qui, dans les faits, se traduirait par sa libération immédiate.
3) La fin de la passivité de la Cour Suprême face à la longue attente à laquelle elle contraint Gabriel Pombo da Silva (après 32 ans de prison), mettant ainsi fin à l’enlèvement illégal de notre camarade.

La nouvelle adresse pour écrire à Gabriel Pombo da Silva :
Prison de Navalcarnero- Madrid IV
Route N-V. Km 27,7
28600 Navalcarnero-Madrid

Fédération Anarchiste Ibérique
28 mars 2023

Traduction de l’espagnol Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA