Hôpital: la santé en danger
Quand un Etat en arrive à sacrifier le secteur public de la santé, je trouve cela indigne et irrespectueux vis-à-vis de la santé physique et mentale de la population que cet Etat est censé protéger.
Je ne saurai exactement dater quand l’Etat, incarné par ses gouvernements successifs, a commencé cette liquidation du secteur public de la santé. C’est peut-être plus subtil que cela. Une discrète démolition progressive telle qu’on ne s’en rend compte quand il est trop tard.
Fermetures
Les fermetures d’abord des petits hôpitaux dans les régions, fermetures guidées disait-on par le manque d’utilisation et de fréquentation. Puis aussi dans le même temps ou presque, des maternités par manque de fréquentation.
Puis on nous annonce des ‘’ fermetures de lits ‘’ ce qui est du point de vue, communication, fait moins catastrophique, car les fermetures de lit peuvent laisser penser à un maintien du service au sein de l’hôpital. Ce qui n’est pas toujours le cas.
À l’heure des déserts médicaux, ces lieux de santé seraient bien utiles, non ? Au lieu d’obliger les populations à faire parfois plusieurs dizaines de kilomètres pour consulter ne serait-ce qu’une ou un médecin généraliste. Ne parlons pas de consultations de spécialistes, là tout se complique, non seulement par la distance à parcourir et les délais d’attente.
Je ne peux affirmer de façon sûre que cet état de fait a coûté des chances de survie à des malades, mais je peux me poser la question.
Autre question. Alors que la population en France augmente, pourquoi fermer des services d’hôpitaux ?
Personnel hospitalier
Depuis des décennies, le personnel hospitalier a multiplié les grèves pour alerter les gouvernements successifs des dangers des restrictions budgétaires, des réductions de personnels. Sans résultat et ce n’est pas la faute du personnel, mais des gouvernements qui ont fait la sourde oreille et voire même matraquer des grévistes, personnels de santé. Le personnel hospitalier ne pouvait évidemment pas, quitter leurs postes en laissant les malades sans soin. Bloquer un hôpital au risque de fait courir des risques létaux n’était pas concevable. Et ça les gouvernements le savaient. Et comptait sur l’épuisement, la résignation. Et malheureusement ils ont gagné.
Pendant le covid et après
La pandémie est arrivée, avec un secteur de santé largement dégradé et en sous-effectif, avec des moyens matériels bien maigres. Que se serait-il passé avec plus d’hôpitaux, plus de personnel, plus de moyens matériels ? Je ne suis pas expert certes, mais des hôpitaux engorgés, un personnel mis sous pression, un manque de respirateurs et l’inverse il n’y pas photo n’est-ce pas ?
Quand le personnel fut lessivé, harassé, au bord du burn-out ou carrément dedans. Qui pour s’étonner de vagues de démissions, d’arrêt des inscriptions dans les écoles d’infirmières ou formations au métier de la santé. Et aussi la détresse des infirmières et infirmiers en libéral, payé-es au rabais.
Comment leur en vouloir, c’est impossible. Qui accepterait de telles conditions de travail ?
Et qu’ont fait les ministres de la santé successifs ? Pas grand-chose ou presque rien. Cette pandémie a aggravé la situation préexistante.
Pour pallier les effets des congés d’été, certains hôpitaux sont obligés de fermer. Les congés payés sont un droit, le problème ne se situe pas là.
Où est passé d’un système de santé que bien des pays nous enviaient ?
Pourquoi tout cela ?
Des personnes dans des ministères qui gèrent les vies humaines grâce à des statistiques financières. Des gouvernements qui se foutent pas mal de notre sort, nous les ‘’sans dent’’, les ‘’riens dans les gares’’.
Je n’ai aucune preuve, mais ne serait-ce pas là un plan pour fermer tout simplement, le service public de la santé, pour que les requins du privé s’engraissent sur nos maladies, au nom de la libre entreprise et du capitalisme. Quand on voit ce que cela a donné dans certains EHPAD gérés par le privé, il y a de quoi s’inquiéter. Ou une prise en charge à deux vitesses, tu as de l’argent, tu es bien soigné dans des établissements bien équipés, bien pourvus en personnel ou l’autre solution un simili secteur public pour les pauvres se contentant de ce qui reste actuellement, avec une situation qui va en se dégradant. Ou tu rentres sur tes deux pieds et ou tu te demandes, si tu ne ressortiras pas dans un cercueil dans l’hypothèse où toutefois tu as l’argent pour t’en payer un. Comme malheureusement dans certains pays comme les USA ou la Grande-Bretagne ou la NHS (National Health Service) l’équivalent de notre Sécurité sociale est au bord de l’effondrement.
Et pendant ce temps les grandes fortunes ne sont même pas mises à contribution, pour être solidaires.
Réagissons
Oui, réagissons, n’attendons pas un énième gouvernement, qui nous fera des promesses non tenues. Il y en a déjà eu que trop auparavant. Le capitalisme joue avec notre santé, le réformisme ne résout rien. Le soin, la solidarité, la santé ont leurs places dans les luttes révolutionnaires libertaires. Devons-nous, à titre individuel, d’attendre d’être sur un brancard dans un couloir d’hôpital qu’un lit se libère ou qu’un, qu’une médecin (débordé-e) nous ausculte ; si nous sommes encore vie, pour remettre la santé à l’ordre du jour de nos luttes ?
À chacun, à chacune, à chaque groupe d’individus, de s’approprier cette lutte. Non seulement maintenant, mais aussi dans une société libertaire.
Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris.
Groupe Commune de Paris
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le 27 août 2024 18:16:40 par jean-jean de garrigues |
" Tirez pas sur l’ambulance"... et bien si, ils ont osé le faire, de même que de taper sur des pompiers lors de manifestation des dits pompiers il n’y a guère longtemps.
Ils sont les maîtres aussi de l’apologie du terrorisme, ce sont de grands " démocrates" qui ne respectent pas les " urnes" ( celles vivantes ) et de grands " collaborateurs"( issus du 3 iem Reich ). Rien ne doit encore nous étonner, il n’y a qu’à voir comment le Roy traite aujourd’hui même les " sujets" et le résultat du vote des " citoyens", cela fait longtemps que nous répétons que notre " démocratie" est une dictature, maintenant c’est clair : et le Roy n’en a rien à carrer des malades, ils ne sont pas productifs ! Une seule réponse : grêve générale, destitution, révolution libertaire, nous n’avons pas besoin d’un gouvernement qui d’ailleurs n’existe plus !!! et " les gens" en ont conscience, on y est presque !!!
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le 29 août 2024 00:06:36 par Philippe |
Allez faire un tour aux Urgences du Cham de Berck, vous m’en direz des nouvelles. Des pauvres vieux dans des brancards dans les couloirs à côté des poubelles, les soignants ( ? ) qui parlent aux vieux comme si c’était de vieux gâteux ( j’ai du faire remarquer à un connard de "soignants" que ma mère avant sa mort avait beaucoup plus de diplômes et de culture que ce connard. Une salle de prison horrible, dégueulasse, immonde ! Si vous avez le malheur de dire que vous pourriez être "suicidaire", vous êtes traité comme le pire des chiens. Un jour en gériatrie, un vieux s’est barré avec sa pref. Ça pissait le sang partout ! J’ai couru dans les couloirs pour trouver un infirmier. Ce dernier engueula le pauvre vieux !, Et les soignants, ça rigole ! Ça bavasse ! Et les bip bip de leur monitoring ! Et une foule de gens qui attendent avec des enfants qui pleurent ! Allez y faire une enquête !
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le 29 août 2024 08:06:57 par BRULEY |
Je pense que les 3 derniers président de la République sont des irresponsable, ainsi que leurs ministres de la santé et du budget; Les français devraient les poursuivre en justice pour non assitance a personne en danger pour que les riches s’enrichisse encore plus , les privés de leur retraite et aux avantages qu’ils ont droit,
La démocratie et la république, c’est le bordel et la mise en danger de la vie d’autrui, mais nous anarchistes nous le savons depuis la nuit des temps, mais les français, comme tous les humains crient en un chef et ils ont ce qu’ils mérite la chienlit et la mort, révoltez vous au lieu de regader votre smartphone ou une télé débile et des jeux olympique nationaliste.
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le 14 novembre 2024 10:56:56 par Frédéric |
En tant qu’anarchistes, comment peut-on reprocher à l’Etat de ne pas en faire assez en matière de services publics ? Sommes nous des communistes étatistes ? A nous de créer les centres de soins nécessaires, à nous de nous prendre en mains. Si nous ne savons pas le faire aujourd’hui, comment le ferons -nous dans une société future et utopique pour la population entière ?