Anarchie dans le monde > Contre la compétition entre États en Méditerranée orientale
Anarchie dans le monde
par APO et DAF • le 12 septembre 2020
Contre la compétition entre États en Méditerranée orientale
Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=5085
Traduction de l’anglais. Monica Jornet. Groupe Gaston Couté FA
Déclaration commune de l’APO (Organisation Anarchiste Politique, membre de l’IFA) et la DAF (Action révolutionnaire anarchiste)
08 septembre 2020
En Grèce et en Turquie, contre les guerres et la compétition entre États, la solidarité internationaliste et de classe est la force des peuples !
Une attaque massive sans précédents des pouvoirs politiques et économiques est en cours contre les peuples placés à la périphérie du capitalisme, au moyen de guerres, d’opérations militaires, du renversement de régimes et de leur remplacement. Elle vise à contrôler et exploiter tous les êtres vivants et inanimés, toutes les communautés. Ce processus condamne des millions de personnes à la misère, à l’appauvrissement, à la maladie et aux déplacements forcés et constitue le préliminaire à l’accumulation des richesses entre les mains de l’élite économique mondiale et à la redistribution des équilibres géopolitiques entre potentats mondiaux, régionaux et locaux, dans le cadre de la compétition interétatique.
Le processus final de compétition entre États connaît une escalade entre la Grèce et la Turquie et les préparatifs de guerre se sont accélérés.
Leur objectif est d’établir la Zone Économique Exclusive pour le contrôle des ressources énergétiques et des routes de ce marché en mer Égée et en Méditerranée orientale.
Il s’agit là en réalité d’une dangereuse résurgence d’un affrontement de longue date, à divers niveaux de conflit au cours du temps, au service des intérêts du patronat de la Grèce et de la Turquie et de ceux des grandes compagnies minières multinationales, avec, pour enjeu, le partage du contrôle et de l’exploitation de toute la région entre les organismes interétatiques qui y sont traditionnellement en concurrence. La raison pour laquelle les pouvoirs capitalistes mondiaux, tels que les États-Unis et la France, et les organismes militaires interétatiques tels que l’OTAN, interviennent dans ce conflit (s’efforçant visiblement d’établir le plus large pouvoir militaire possible dans cette région hautement stratégique de la Méditerranée sud- orientale), est d’obtenir un équilibre des marchés de l’énergie plus avantageux que celui existant actuellement.
En ce qui concerne la Grèce, sa participation active dans ce conflit, consistant en un apport accru de ressources militaires dans la Mer Égée, est la marque d’un engagement renforcé dans l’UE et l’OTAN et du rôle de gendarme qu’elle compte assumer dans toute la région. C’est dans cette direction que se place sa coopération politique, militaire et énergétique avec l’Égypte, Chypre et Israël.
En ce qui concerne la Turquie, son implication ouverte dans les compétitions régionales- depuis l’invasion militaire et le contrôle du Rojava jusqu’à la mise en place de l’accord entre la Turquie et le Gouvernement libyen de Réconciliation Nationale en passant par la sortie de sa flotte de guerre en Méditerranée- constituent des manœuvres tactiques majeures dans le cadre de son orientation stratégique générale visant à devenir un acteur régional puissant dans les compétitions capitalistes au plan mondial.
L’escalade du conflit en Méditerranée orientale de la part des deux États risque d’affecter Chypre, autre sujet de contentieux. Des F16 et des croiseurs sillonnent les eaux autour de Chypre, ce qui signifie que les populations chypriotes sont exposées à l’agression générée par ces États.
L’État grec tout comme l’État turc sont en train d’alimenter le nationalisme, l’intolérance et les discours de haine de par leur croissante rivalité. Leur objectif est d’instiller la peur au sein de la société pour convaincre une majorité de la population, spoliée et sauvagement exploitée par l’État et le patronat, qu’elle a une communauté d’intérêts avec les élites politiques et économiques qui la gouvernent.
Pour notre part, en tant qu’anarchistes des deux rives de la mer Égée, nous sommes conscients que la perspective d’une société en proie la guerre, la misère et l’appauvrissement, à la montée du nationalisme et des fascismes sera dévastatrice pour l’humanité. Nous sommes convaincu.e.s que la solidarité internationaliste et de classe entre les peuples, la contre-attaque organisée des classes exploitées et le renversement de l’ordre étatique et capitaliste global peut créer les conditions de création d’une société de liberté, égalité, paix et justice , sans l’exploitation, les guerres et compétitions destabilisantes.
Relançons la lutte pour la Révolution Sociale, pour l’Anarchisme et le Communisme Libertaire !
Devrimci Anarşist Faaliyet [Revolutionary Anarchist Action/Turkey]
Αναρχική Πολιτική Οργάνωση – Ομοσπονδία Συλλογικοτήτων
[Anarchist Political Organization – Federation of Collectives/Greece]
08 septembre 2020
En Grèce et en Turquie, contre les guerres et la compétition entre États, la solidarité internationaliste et de classe est la force des peuples !
Une attaque massive sans précédents des pouvoirs politiques et économiques est en cours contre les peuples placés à la périphérie du capitalisme, au moyen de guerres, d’opérations militaires, du renversement de régimes et de leur remplacement. Elle vise à contrôler et exploiter tous les êtres vivants et inanimés, toutes les communautés. Ce processus condamne des millions de personnes à la misère, à l’appauvrissement, à la maladie et aux déplacements forcés et constitue le préliminaire à l’accumulation des richesses entre les mains de l’élite économique mondiale et à la redistribution des équilibres géopolitiques entre potentats mondiaux, régionaux et locaux, dans le cadre de la compétition interétatique.
Le processus final de compétition entre États connaît une escalade entre la Grèce et la Turquie et les préparatifs de guerre se sont accélérés.
Leur objectif est d’établir la Zone Économique Exclusive pour le contrôle des ressources énergétiques et des routes de ce marché en mer Égée et en Méditerranée orientale.
Il s’agit là en réalité d’une dangereuse résurgence d’un affrontement de longue date, à divers niveaux de conflit au cours du temps, au service des intérêts du patronat de la Grèce et de la Turquie et de ceux des grandes compagnies minières multinationales, avec, pour enjeu, le partage du contrôle et de l’exploitation de toute la région entre les organismes interétatiques qui y sont traditionnellement en concurrence. La raison pour laquelle les pouvoirs capitalistes mondiaux, tels que les États-Unis et la France, et les organismes militaires interétatiques tels que l’OTAN, interviennent dans ce conflit (s’efforçant visiblement d’établir le plus large pouvoir militaire possible dans cette région hautement stratégique de la Méditerranée sud- orientale), est d’obtenir un équilibre des marchés de l’énergie plus avantageux que celui existant actuellement.
En ce qui concerne la Grèce, sa participation active dans ce conflit, consistant en un apport accru de ressources militaires dans la Mer Égée, est la marque d’un engagement renforcé dans l’UE et l’OTAN et du rôle de gendarme qu’elle compte assumer dans toute la région. C’est dans cette direction que se place sa coopération politique, militaire et énergétique avec l’Égypte, Chypre et Israël.
En ce qui concerne la Turquie, son implication ouverte dans les compétitions régionales- depuis l’invasion militaire et le contrôle du Rojava jusqu’à la mise en place de l’accord entre la Turquie et le Gouvernement libyen de Réconciliation Nationale en passant par la sortie de sa flotte de guerre en Méditerranée- constituent des manœuvres tactiques majeures dans le cadre de son orientation stratégique générale visant à devenir un acteur régional puissant dans les compétitions capitalistes au plan mondial.
L’escalade du conflit en Méditerranée orientale de la part des deux États risque d’affecter Chypre, autre sujet de contentieux. Des F16 et des croiseurs sillonnent les eaux autour de Chypre, ce qui signifie que les populations chypriotes sont exposées à l’agression générée par ces États.
L’État grec tout comme l’État turc sont en train d’alimenter le nationalisme, l’intolérance et les discours de haine de par leur croissante rivalité. Leur objectif est d’instiller la peur au sein de la société pour convaincre une majorité de la population, spoliée et sauvagement exploitée par l’État et le patronat, qu’elle a une communauté d’intérêts avec les élites politiques et économiques qui la gouvernent.
Pour notre part, en tant qu’anarchistes des deux rives de la mer Égée, nous sommes conscients que la perspective d’une société en proie la guerre, la misère et l’appauvrissement, à la montée du nationalisme et des fascismes sera dévastatrice pour l’humanité. Nous sommes convaincu.e.s que la solidarité internationaliste et de classe entre les peuples, la contre-attaque organisée des classes exploitées et le renversement de l’ordre étatique et capitaliste global peut créer les conditions de création d’une société de liberté, égalité, paix et justice , sans l’exploitation, les guerres et compétitions destabilisantes.
Relançons la lutte pour la Révolution Sociale, pour l’Anarchisme et le Communisme Libertaire !
Devrimci Anarşist Faaliyet [Revolutionary Anarchist Action/Turkey]
Αναρχική Πολιτική Οργάνωση – Ομοσπονδία Συλλογικοτήτων
[Anarchist Political Organization – Federation of Collectives/Greece]
PAR : APO et DAF
l’APO (Organisation Anarchiste Politique, membre de l’IFA) Grèce et la DAF (Action révolutionnaire anarchiste) Turquie
l’APO (Organisation Anarchiste Politique, membre de l’IFA) Grèce et la DAF (Action révolutionnaire anarchiste) Turquie
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1 |
le 13 septembre 2020 17:01:06 par Luisa |
Désespérante humanité .... !!
Merci beaucoup pour cet article