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Dans un sale État
par Justhom le 2 août 2020

Alors que la « mort » est à pied d’œuvre !

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«  La mort nous rappelle l’urgence de vivre.  »
Anonyme

Alors que la mort est à l’œuvre, le pouvoir politique continue dans sa logique mortifère du tout profit, au service du grand capital et des laboratoires pharmaceutiques.
Les politicards sont odieux ainsi que les médecins, professeurs, spécialistes en tout genre et experts qui sont invités à déblatérer sur le bienfait ou non de tel ou tel remède pour endiguer la pandémie qui s’abat sur le pays. Pendant qu’ils se traitent de noms d’oiseaux, le Covid-19 continue ses ravages, tout comme le système capitaliste.




L’État, une entreprise criminelle !
Ses défenseurs ont montré toute leur incurie car si le virus a le champ libre, c’est bien parce que cette société dont ils sont les bâtisseurs qu’ils appellent « d’abondance » et « moderne » n’est qu’un leurre. Plus de 12 millions de personnes en France vivent dans l’insécurité, dans le dénuement ne sachant comment boucler les fins de mois, sont à la rue, sont exploitées, s’entassent dans des logements exigus ; le plus grand nombre n’a plus les moyens financiers de se soigner, de se payer une mutuelle, 60 % de Français ne peuvent partir en en vacances même trois jours faute d’argent. C’est quasiment 10 millions de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté avec moins de 856 euros par mois.

Quand le système capitaliste tue plus que le Covid-19
La crise sanitaire qui sévit sur le pays et dans le monde montre au grand jour, ce que les médecins et le personnel de santé des hôpitaux publics dénoncent depuis plus d’une année maintenant : le manque de moyens humains et matériels pour faire fonctionner l’hôpital public et soigner correctement et efficacement les malades. Les gouvernements successifs ont démantelé l’ensemble du service public de santé en transférant les secteurs rentables au privé. Avec leurs sectateurs, les haut-fonctionnaires, les énarques et que sais-je encore, qu’ils ont nommés à la tête des Agence régionales de santé (ARS), ils ont mis en place le démantèlement du service public.
C’est dans ce contexte qu’ils ont fait gérer le service public de la santé comme une entreprise privée. Ainsi le service public s’est vu « privé » de toute gestion prévisionnelle et les investissements pas rentables et les stocks de matériels jugés « pas urgents » n’ont pas été renouvelés.
En 20 ans, ce sont plus de 100 000 lits qui ont été supprimés sous les présidences de Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron, selon le médecin urgentiste Prudhomme. Ces hommes politiques font partie des responsables de cette hécatombe due au Covid-19.
C’est au nom du capitalisme tout puissant et du profit que le service public de la santé est géré comme les entreprises privées, à flux tendu : plus de stocks, les masques, les gants, le matériel respiratoire, les tests de dépistage, les blouses… tout cela est au bord de la rupture.
Mais, plus grave, le secteur public de la recherche médicale a vu ses subventions de fonctionnement fondre, diminuées au point où les chercheurs n’avaient plus les moyens de travailler. En même temps, les laboratoires de recherche privés se voyaient dotés de moyens financiers importants. Tout comme l’établissement du très roué professeur Raoult, l’Institut hospitalo-universitaire méditerranéen, qui sous le statut de fondation, cache en fait un institut de type privé qui draine au passage de nombreux fonds publics par le biais de :
- l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille ;
- l’Institut de recherche pour le développement ;
- le services de santé des armées ;
- la Fondation Mérieux ;
- l’Établissement français du sang et l’Institut national de la santé et de la recherche médicale.
Comme on peut le constater, ce statut de fondation permet au professeur Raoult de faire couler l’argent public à flots ainsi que l’argent privé vers son établissement. Pendant ce temps, la recherche publique est elle, moribonde.
C’est bien la preuve que tous ces bons samaritains, ces humanistes (politicards et mandarins du secteur hospitalier) s’entendent comme larrons en foire pour dépecer le service public de la santé et ce, en laissant derrière eux des milliers de morts.

Ouvrons les yeux, prenons conscience et agissons
Si au moins, cette pandémie et les milliers de morts qu’elle fait pouvait être salvatrice. Le Covid-19 aura permis de démontrer, si besoin en était, que le capitalisme n’est pas le bonheur, que cette société de consommation à outrance n’est que poudre aux yeux et que le capitalisme n’est pas une fin en soi.
Ouvrons les yeux et constatons :
- que la période de confinement a permis à beaucoup de travailleurs de vivre sans travailler ;
- que l’on pouvait vivre et manger sans avoir d’argent ;
- que l’on pouvait prendre les transports en commun gratuitement ;
- que du fait de l’arrêt certes partiel de l’activité industrielle et de la circulation automobile, la pollution diminuait et que l’environnement « respirait mieux ».
- que l’on pouvait mettre fin au règne de l’exploitation de l’argent ;
- que l’on pouvait se passer des politicards et du patronat.
et...

Prenons conscience des possibles 
Il est donc urgent de faire stopper cette machine infernale qu’est le capitalisme et les bras armés de ceux qui la font fonctionner. Pour en finir avec cette organisation sociale de classes qui nous pourrit la vie et fait de nous des esclaves, tant sur le plan du travail que sur le plan social. Nos ennemis de classe nous mènent une vie infernale, intenable et nous font mourir à petit feu, comme disait le grand-père Justhom !

Alors agissons, nous en avons les moyens
Il nous faut faire fonctionner la société sur ses pieds, c’est-à-dire du bas en haut et transversalement. Ne nous laissons plus gouverner et berner par de beaux parleurs. Nous croyions vivre mais en fait nous étions dans l’anti-chambre de la mort.
Saisissons-nous de cette opportunité, le coronavirus désorganise le système capitaliste mais, pendant que les citoyens et les citoyennes meurent, celui-ci est en train de se réorganiser et gageons que lorsque le danger sera écarté, ses sectateurs nous en ferons baver.
Il nous faut nous organiser à l’échelle des communes, des entreprises, des quartiers et prendre nos destinées en mains.
Nous avons la preuve que depuis le confinement, le travail peut être aboli, et donc le patronat et ses banques, que l’on peut vivre sans argent à condition de développer l’entraide, la solidarité et les réseaux d’échanges et de savoirs, l’autogestion, le mutualisme, les coopératives, les SCOP (Société coopérative de production), les communautés agricoles, les AMAP, (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne), les SEL (Système d’échange local), TROC... et de prendre la possession collective des moyens de production. Et la gestion économique, sociale des entreprises et des communes ainsi que la distribution des richesses créées par les travailleurs(es).
Nous devons faire en sorte que ce qui est possible actuellement et mis en place par le pouvoir politique pour les entreprises nous le mettions en œuvre pour le peuple à savoir : l’épuration des emprunts, s’éclairer, se chauffer, se loger, faire à manger et se laver ne seront plus une angoisse quotidienne car les factures d’électricité, de gaz, d’eau, de loyer seront réduites au minimum et que les transports publics ainsi que les systèmes de santé et scolaire seront réellement gratuits afin que toutes et tous puissent se soigner et s’instruire sans la barrière de l’argent.
Ainsi, nous bâtirons une autre société qui reposera sur la responsabilité de ses diverses composantes, une société égalitaire et autogestionnaire où :
- le fédéralisme anarchiste se substituera à l’État-nation ;
- la liberté de chacun sera au service de toutes et de tous ;
- Ce seront les richesses que nous produirons qui seront partagées selon les besoins des individus(es) en toute égalité et non la misère que le capitalisme nous impose.

Justhom (Groupe de Rouen)
PAR : Justhom
groupe de Rouen
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le 3 août 2020 14:12:45 par Luisa

Pour témoignage vécu : si on n’avait pas d’argent de côté, on n’en avait pas davantage pendant les mois de confinement. Impossible d’acheter de l’alimentation, de se nourrir. De toutes façons dans les quartiers défavorisés, il n’y avait plus de pâtes alimentaires depuis le début de l’annonce du confinement, ni papier hygiénique.
Les prix ont subitement été majorés et les courses en étaient d’autant plus limitées ( ... ).
Les seules personnes qui avaient un masque, c’était les dealers, qui eux-mêmes les vendaient 50€ pièce !! Aucune solidarité entre voisins et si tu n’avais pas de téléphone, alors même le médecin ne pouvait pas te téléconsulter !
À 20h c’est vrai, il y avait des applaudissements dans les HLM, comme pour conjurer la mort qui rôdait toute la journée avec le ballet incessant des ambulances, des véhicules de secours, ...
Aux urgences, les personnels médicaux ne se sont pas fait insulter, ni cracher dessus, ni frapper, pendant tout le confinement !
Je ne suis pas sûre du tout que les coups et les agressions ne redoublent de violence à la rentrée
C’est sur de tels actes pendant le confinement que je juge les gens et je n’ai pas vu de comportement exemplaire. Désolée !!