Contraception : le Planning familial tire la sonnette d’alarme

mis en ligne le 27 septembre 2012
En fait, la décision du gouvernement, qui ne sera effective qu’en septembre 2013, fait suite à la pression issue des conclusions récentes de la Haute Autorité de santé (HAS) qui a notamment relevé « un risque de complications thrombo-veineuses (les phlébites) deux fois plus élevé que chez les femmes sous pilules de deuxième génération, même si ce risque reste toutefois très faible, de 3 à 4 cas pour 10 000 utilisatrices ». Pour rappel, la notion de « génération » pour les contraceptifs oraux est relative à l’évolution des pilules, de nouveaux progestatifs ayant été introduits au fil du temps et les doses d’œstrogènes diminuées. Les pilules de troisième génération représentent 50 % en volume des contraceptifs utilisés. Et le planning de s’interroger à juste titre : « S’il y a un problème sanitaire, c’est tout à fait normal qu’on dérembourse, mais pourquoi on les laisse sur le marché dans ce cas ? », selon les propos tenus par la secrétaire générale du Planning familial, Marie-Pierre Martinet. « Que va-t-il se passer pour les femmes qui prennent ces pilules ? », s’inquiète cette dernière, pointant les conséquences que pourraient avoir les « ruptures contraceptives », soit par peur sanitaire, soit parce que les femmes qui voudront continuer à la prendre n’en auront plus les moyens. Toujours selon la secrétaire générale du Planning : « On ne prend pas le problème par le bon bout de la lorgnette. Il y a un problème d’accessibilité globale des méthodes contraceptives. » Et l’organisme réclame depuis longtemps le remboursement de tous les moyens de contraception (patches, anneaux, différentes pilules).
À ce jour, seules Varnoline continu ou Désobel, par exemple, sont actuellement remboursées par l’Assurance maladie, et ce seulement depuis 2009. De fait, dans sa dernière étude, l’Ined constate une baisse inédite de l’utilisation de la pilule, même si elle reste la méthode de contraception la plus utilisée en France. Alors, face à cette carence, il ne faut pas s’étonner que l’on constate également un retour en force à la solution de la dernière chance : l’avortement, avec toutes les difficultés liées aujourd’hui à sa pratique et à son remboursement.



COMMENTAIRES ARCHIVÉS


Garfy

le 16 novembre 2012
j'avais un ami en Angleterre , il ne voulait pas d'enfants, sa femme en voulait deux, lorsqu'ils en eurent deux, il s'est fait stériliser.