éditorial du n°1502
Le temps, informatiquement parlant, de gommer des traces et de faire porter le chapeau à un pseudo-hacker ? Va savoir ! Il y a quelque temps il était de bon ton de se gausser de l'Italie sous la botte pailletée de Berlusconi. Mais la saga people du chef de l’État français ne fait pas que le bonheur des caricaturistes de notre bel Hexagone. De par le monde ça se gondole aussi. «Nouveau Napoléon », «Président Duracell », ça cartonne dur sur l’image de la fille aînée de l’Église. Et notre pouvoir d’achat dans tout ça ? Il a du plomb dans l’aile. On en viendrait presque à se demander où va l’argent des contrats juteux annoncés ça et là. Par contre la société du spectacle, elle, fait recette à guichets fermés.
Sinon, côté social ce n’est pas le quart d’échec de la grève des fonctionnaires du 24 janvier qui va beaucoup nous remonter le moral. Il faut bien convenir que les élections municipales prochaines enrayent sérieusement les rouages syndicaux encore existants. Demain on rasera gratis et un monde merveilleux sortira des urnes, tel est le refrain lancinant qui bourdonne constamment à nos oreilles. Au début des années 1970 le Programme commun avait remplacé la lutte des classes dans les statuts des syndicats. Plus de trente ans après, les mêmes illusions perdurent. Pourtant le miroir aux alouettes du libéralisme a fait beaucoup de dégâts dans la gauche parlementaire, pour ne parler que d’elle. Un certain bon sens pragmatique pourrait redonner la priorité à l’ «action syndicale ». Mais quand tordra-t-on le cou au léninisme et à la mise en laisse du monde du travail ? Il le faudra pourtant si l’on veut que se profile un autre futur !