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par les organisateurs le 10 mai 2022

Retrouver Agustín Gómez Arcos

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Hommage à l’écrivain Agustín Gómez Arcos avec une exposition inédite qui réunit pour la première fois des documents, des objets et des images des archives personnelles de l’auteur.




Romancier et poète, mais avant tout dramaturge, Gómez Arcos (Enix, Almería, 1933 - Paris 1998) s’est exilé à Paris en 1968 dans les dernières années du franquisme, suite au veto imposé par le Ministère de l’Information pour qu’il reçoive le prix Lope de Vega, comme le jury l’avait décidé à deux reprises.

La France est le pays où l’écrivain de 40 ans a réussi à s’imposer dans le monde des lettres avec plus d’une dizaine de romans en français, langue qu’il a découverte dans sa vie d’immigré. Plongeur de restaurant, serveur et même majordome, ce sont des métiers qu’il a exercés tout en essayant de se faire un nom en mettant en scène ses pièces théâtrales dans les cafés et sur les scènes de Paris au début des années 1970.

Son audace et l’originalité de ses pièces attirent l’attention de l’éditeur d’une des grandes maisons d’édition françaises, qui le convainc d’écrire un roman en français. "L’agneau carnivore", "Ana no", "María República" ou "Scène de chasse (braconnage)" sont quelques-uns des titres avec lesquels Gómez Arcos a été défini comme "l’un des jeunes écrivains français les plus remarquables" du moment. Malgré le silence que son pays a maintenu sur son travail pendant des décennies, il n’a jamais renoncé à la nationalité espagnole.
Six fois candidat au Goncourt et deux fois finaliste, face à Patrick Modiano et Marguerite Duras, Gómez Arcos a fait de l’Espagne le cadre par excellence de ses romans, même si la plupart d’entre eux n’ont commencé à être traduits et publiés en espagnol qu’à partir 2007.

Les personnages marginalisés, ceux abandonnés par la société, deviennent des héros capables de surmonter les pièges du système et d’atteindre la liberté, une valeur absolue dans l’œuvre irrévérencieuse et dérangeante de Gómez Arcos.

« Agustín Gomez Arcos. Entre mémoire et oubli », une exposition, dont la commisaire est la journaliste María Diaz Valderrama, récupère en images, documents et lettres l’œuvre et la vie, presque à la Dickens, d’un auteur peu connu du grand public, qui met en valeur dans sa littérature et sur scène l’importance de la mémoire comme forme de résistance à l’oppression et au silence des régimes anti-démocratiques et despotiques

Cette exposition a été possible grâce à la collaboration et aux prêts de la famille de l’auteur et de ses amis Antonio Duque, Miguel Galanda, Pilar Borrás, Nicole et Jacques Vimard, la famille D’Avila y Riera, Anne Delbée, Sharon Feldman, Sophie Milquet, Francisco Galera, la maison d’édition Cabaret Voltaire, Adoración Elvira, José Heras, Paco Amate, l’Instituto de Estudios Almerienses, l’Institut National de l’Audiovisuel (INA) et la Médiathèque Jean Jaurès de Nevers.

Exposition du 28 avril au 17 juin 2022
Horaires : du lundi au vendredi de 10h à 18h et le samedi de 10h à 14h


Table ronde : L’Œuvre d’Agustín Gómez Arcos

17 mai, 18h00
Dans le cadre de cette exposition, une table ronde sera organisée sur l’œuvre de l’auteur avec la participation de:
Miguel Lázaro García, fondateur de la maison d’édition Cabaret Voltaire, qui a récemment traduit et édité plusieurs ouvrages de l’auteur
Carme Portaceli, metteusse en scène qui récupère ses textes dans les années 90 pour les scènes espagnoles.
Sharon G. Feldman, prof. de l’Université de Richmond et auteur de la thèse « Agustín Gómez Arcos. Allégories de la dissidence ».
Nicole Vimard : correctrice et amie de l’auteur.
PAR : les organisateurs
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