Violences et prostitution

mis en ligne le 14 novembre 2013
Connaissez-vous un pays, une région, une ville où les femmes vivent sans craindre les violences ? Connaissez-vous un siècle, une période, une année où les femmes ont vécu sans subir de violences et d’inégalités ?
Hélas, non… Sous une dictature ou avec une démocratie, dans les partis politiques, les associations, les syndicats et les clubs sportifs, dans les champs, les usines et les bureaux, dans les rues et dans les logements, partout le risque est là : chaque femme peut être victime de violences, partout dans le monde et indépendamment de son origine, sa culture, sa classe sociale, son âge et sa religion. Quand une femme subit des violences, ce sont aussi sa famille et sa communauté qui en pâtissent. En effet, cette violence empêche les femmes de vivre pleinement leurs droits économiques, sociaux, culturels et politiques.
Bref, c’est un drame universel ! Et les personnes et les collectifs qui luttent contre ces violences constatent et déplorent le continuum de ces violences : du sexisme banal au viol et au meurtre, de l’invisibilité à la culpabilisation, elles se renforcent l’une l’autre ; les responsables des violences se protègent mutuellement pour ne pas être reconnus comme coupables ; la grande tolérance sociale qui accompagne les violences réduit les victimes au silence et leur fait porter le sentiment de honte de ce qui leur est arrivé.
Face à ce tsunami humain, l’analyse des rapports de domination patriarcale est plus que jamais indispensable. Elle s’inscrit pleinement dans le principe de domination qui, à ce jour, régit tous les rapports entre les groupes humains, qu’ils soient économiques, géographiques, ou autres. Ces rapports de pouvoir, où les inégalités entre les sexes, les classes, les ethnies […] et les discriminations sont érigées en dogmes prétendus immuables, nous devons les dénoncer, les déconstruire et les combattre, comme féministes et comme libertaires !