Sida : démêler le vrai du faux

mis en ligne le 22 septembre 2011
Selon les propres déclarations de l’Institut national de veille sanitaire (INVS), l’organisme public qui réalise les statistiques officielles, 10 à 20 % des nouveaux cas de sida ne sont pas déclarés, et 15 à 25 % des décès liés au sida ne le sont pas non plus.
D’après la Cour des comptes, à présent, fin 2006, la prévalence du VIH concernant toute la population française pourrait s’élever entre 67 000 et 175 000 cas, et pour 2004, 37 % des nouvelles découvertes de séropositivité n’auraient pas été déclarées par l’INVS.
D’après le gouvernement qui a lancé une campagne de dépistage, près de 144 000 personnes vivent avec le VIH dans notre pays et 40 000 à 50 000 d’entre elles ont contracté le virus sans le savoir. Un nombre important de personnes ignorent donc être séropositives, ce qui ne facilite pas le travail des statisticiens de l’INVS.
Concernant les chiffres alarmants du taux de séropositifs parmi la population gay (un gay sur huit est officiellement séropositif), les statistiques sont réalisées principalement dans les milieux de la prostitution masculine, ou en lieux de rencontres sexuels tels que saunas gays.
De même, cette population est surreprésentée dans les centres de dépistages anonymes et gratuits, ce qui a pour conséquence d’augmenter les chances de découverte d’une séropositivité. En réalité, il est possible que la population gay soit légèrement plus atteinte par le VIH. Cependant, étant donné que les gays ont un nombre annuel de partenaires proche de celui des hétéros, mais que les gays utilisent davantage le préservatif qu’eux, il paraît logiquement impossible que les gays soient réellement beaucoup plus contaminés que la population hétéro. Il fallait le dire.